A propos

J’ai travaillé pendant plus de vingt ans comme juriste à Lyon. Une vie éreintante, stressante, une vie de bureau durant laquelle je n’étais ni à mon aise ni épanouie.
Besoin d’air, de ressentir les saisons, de marcher dans l’herbe, de sentir les fleurs, d’entendre le chant des oiseaux, de regarder les étoiles…
Besoin de quitter cette vie de citadine, pour respirer, pour me sentir vivre.

Vers la teinture végétale

Ce fut un long chemin : l’achat d’une maison en ruine et les mois de chantier pour une rénovation la plus écologique possible.

Puis, la création d’un jardin à partir d’une terre de remblai. J’ai beaucoup appris : sur les plantes, sur moi. Au fil des ans, j’ai vu grandir mon jardin : un jardin en mouvement, qui n’aime pas trop l’ordre, où les roses anciennes se mêlent aux aromatiques, un jardin qui accueille toutes les venues spontanées, un jardin où les sauvages côtoient les plus distinguées, un jardin animé par la danse des papillons mêlée à celle des libellules, un jardin bercé par le vol des abeilles charpentières et des insectes butineurs.

Aujourd’hui, le jardin est mon refuge où j’aime contempler. Cet amour des plantes m’a doucement menée à la couleur végétale.

Céline Philippe, créatrice de Teinture Sauvage, devant la porte de sa maison où elle teint uniquement avec des plantes

La naissance de Teinture Sauvage

C’est dans cet environnement propice qu’est devenu possible de faire une couleur 100 % végétale, naturelle et écologique.

Plus qu’une possibilité, c’est aussi devenu, tout à la fois, une évidence, une exigence, une expérience et une cohérence.

  • Une évidence : Ainsi est née Teinture Sauvage… pratiquer une activité artisanale à la campagne, s’imprégner d’un savoir-faire ancestral, utiliser les richesses de la nature sans l’appauvrir, créer des couleurs entièrement naturelles selon des procédés écologique.
  • Une exigence : Le procédé de teinture végétale est également un processus lent et exigeant. Tout comme pour le jardin, il faut savoir observer pour comprendre ce qui se passe. Il faut intervenir à bon escient, savoir doser sans brusquer les plantes sous peine d’abîmer, de détruire. Ce processus de révélation de la couleur est exhalant. Les sens sont en éveils : l’odorat avec les senteurs dégagées par les bains, le toucher des fibres naturelles, la vue sur la couleur des jus, celle qui monte doucement sur la fibre.
  • Une expérience : J’adore cette expérience de création, de révélation d’une couleur de plantes. Et comme la nature est foncièrement généreuse, la couleur offerte par la plante, par les plantes, n’est pas l’expression d’un colorant, mais d’une multitude de colorants. C’est ce qui fait la signature des couleurs végétales : des couleurs riches et profondes. Faire de la couleur végétale est ainsi une manière pour moi de communier avec la nature : je la sens, je la ressens, j’esquisse les contours de ses trésors cachés.
  • Une cohérence : Et enfin, indéniablement, c’est le prolongement de ma philosophie de vie toute entière. J’ai cette précieuse impression d’être cohérente dans ma manière d’agir, dans ce que je fais, avec ce qui a du sens pour moi, le respect de la nature.
Portrait de Céline Philippe, créatrice de Teinture Sauvage, avec des écheveaux de laine teints naturellement

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde complexe, en pleine transformation qui arrive au bout d’un paradigme intenable car destructeur de notre environnement naturel. Difficile, dans ces conditions, même lorsque nous avons la volonté de faire autrement, de ne pas être prisonnier de certaines contradictions… C’est pourquoi, lorsque je teins, je me réconcilie : ça a du sens.

C’est ce que je vous propose de partager avec vous en découvrant mes kits de teinture végétale avec des mordants naturels, sans alun.